Finalement, Wired a bien publié son “avis de décès”. Dans un article à quatre mains appuyé par un graphique qui semble tout dire. Il montre la part déclinante du web dans l’ensemble des activités Internet :
Un graphique impressionnant, aussitôt relativisé par “Boing Boing”. Après avoir replacé les chiffres dans le bon sens, c’est à dire en tenant de compte de l’évolution du trafic, le célèbre blog nous propose le graphique suivant :
Ce qui veut dire la même chose, à une différence près : le web n’est pas déclinant. Il augmente moins vite que le reste. Et encore, ajoute Boing Boing, le reste (vidéo streaming, file sharing…) est “souvent inclus dans le web également”.
Et Techcrunch de préciser que les vidéos de Youtube n’ont pas été incluses dans la partie web, mais mêlées aux vidéos avec les communications Skype. Ce qui prête effectivement à confusion, même si l’on peut imaginer que les vidéos YouTube seront de plus en plus visionnées sur mobile.
Au delà de la polémique des chiffres, si Chris Anderson veut sonner la mort du web, c’est pour mieux parler d’Internet: “Web is dead, long life to the Internet”, c’est le titre de sa tribune. Si le Web est mort, l’Internet est bien vivant.
C’est une mort symbolique qu’il prône, dans une vision tribale. Comparant le web à une adolescence utopiste, il veut voir émerger un monde mature où la clef est la communication entre les interfaces (vive le XML) et/ou les machines, où l’écran vient à l’utilisateur (vive le mobile..) et où la technologie s’efface devant le contenu et la qualité du service (vive Apple!).
Un monde où l’on passe de l’univers ouvert mais fragile économiquement à un univers fermé où les modèles économiques sont plus solides : celui des applications mobiles notamment.
“A chaque fois que vous utilisez une application au lieu d’aller sur le web, vous votez avec votre doigt”, sentence-t-il.
Un changement qu’il illustre avec le tableau suivant :
Et l’auteur de “Free” de prôner le “freemium”, ce en quoi il n’a pas tort. Et la souscription face à la syndication RSS. Dans la foulée, il “tue” la publicité déclinante, noyée par le User Generated Content. Sur ce point, il avance un peu vite. La publicité souffre parce qu’elle est mal déployée sur le Net. Elle devrait relever de la relation du consommateur à la marque, et pas du simple affichage. Et s’il l’UGC chaotique “noie” la qualité, il suffit de trier pour lui redonner de la valeur. Bref. Il y a encore du boulot pour les créatifs.
Cependant, l’évolution va effectivement dans le sens d’un Internet connecté, et repackagé en permanence, plus que vers l’open web que nous connaissons. C’est un peu Apple contre Google, même si Google avance à vitesse grand V sur le mobile (et aussi sur l’Internet fermé…)… Mais attention aux décisions hâtives, car le Net évolue vite.
Il faut s’équiper pour s’adapter, pas pour changer de support !
Je ne prônais pas autre chose il y a 15 jours, anticipant l’argumentaire d’Anderson : “Le web est mort, peu importe”:
“La question n’est finalement pas de savoir s’il faut investir dans une application ou dans un site web. Mais d’être capable d’organiser un média en un flux organisé qui accompagne l’utilisateur partout où il se trouve. Et sans rupture.
“C’est le principal enjeu de ces prochaines années. L’avenir est aux médias capables de structurer leurs données, mais aussi l’interactivité entre les utilisateurs et leurs données. Aux médias capable de faire vivre leurs données sur les différents espaces de navigation (mobile, application mobile, les navigateurs des tablettes, des ordinateurs, mais aussi sur Facebook…). C’est à dire faire interagir données et utilisateurs sur un réseau qui sera de plus en plus indépendants de ses supports.”
Crédit photos CC FlickR: mikeleeorg
Article précédemment publié sur le blog benoitraphael.com
As Jeff Lawson, CEO of Twilio, explained at the last TEDxSoMa conference: “Don’t wait for the big idea!” Process, workshops and analysis grids help to find new and consistent ideas. His 3-step program (1. brainstorm, 2. map/reduce, 3. matrix) is an efficient way to generate a lot of ideas and determine better ones.
Jonathan Mann, musician and troubadour who writes a song a day – a fresh and funny look at technology (listen to “Cloud Computing for Beginners” or “Bing goes the Internet“) – since January 1st, 2009, shares this point of view: inspiration is rare, even for the most creative people. You have to force it to make ideas happen.
Cliquer ici pour voir la vidéo.
Mindmapping tools, to-do lists and note-sharing utilities like Evernote are useful but what makes innovative ideas happen is mainly interaction and personal development. David Pescovitz (co-editor or BoingBoing and co-organizer of Maker Faire), during his vibrant speech on “the world as wunderkammer” invited companies to rethink the way they activate employees’ curiosity by encouraging maker culture. Two examples of great creativity involve the iPad, LEGOs and typewriters.
The third step: make your employees happy by having a playful and efficient workplace. Colors matter. Desks and how they fit in the workspace, noise limitation, shared spaces, screen sizes and wireless devices … every aspect of a workers’ daily life – and how they use technologies at work – has to be evaluated and improved. Alexander Kjerulf, the “Chief Happiness Officer” blogger who specializes in making the workplace better, shares a few examples of workplaces that link technology, spaces and workers’ creative needs — ideas that will help companies follow Google, Pixar and Ideo’s lead.
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Article initialement publié sur L’Atelier US
Photo by Ewan McIntosh